On refait le match ?

Depuis le temps que ça nous pendait au nez, c’est arrivé : le pays vient de sombrer sous le joug socialo-écolo-communiste. L’Armée Rouge, les ballets roses et le flower power sont à nos portes, galvanisant des hordes de moujiks hirsutes et dépenaillés, bien décidés à égorger nos fils et nos compagnes, et pire, à relever les minima sociaux de 3%.

Habituellement, après chacune de leurs cuisantes défaites, les représentants de la Gôche promettent – en faisant faisant fi du verdict des urnes – un « troisième tour social » consistant, en gros, à envoyer leurs sbires de la FIDL, de l’UNEF, de la CGT, de SUD, du SNES, de la FSU, de l’UNSA, des MILF, du SNAPCGT et tutti quanti, à arpenter les Grands Boulevards au son du désormais célèbre « si tu savais, ta réforme, où on s’la met… ». Le problème, c’est quand ils défilent du côté des ministères, généralement situés dans le VIIème arrondissement : ça énerve passablement les gens normaux qui viennent acheter leur confiote anglaise au Bon Marché.

Mais la Drouate a reçu un tel coup de massue, hier, qu’elle n’a même pas pensé à organiser un troisième tour antisocial. Un genre d’after pour bazarder quelques acquis sociaux au profit de son électorat de nantis absorbés par un appât du gain pathologique. Il suffirait de pas grand chose, pourtant – rétablir le droit de cuissage, le suffrage censitaire, l’emploi de la gégène, le carnet de confession, et l’enseignement du français à l’école – juste pour énerver le bon peuple de gôche. Et pourquoi pas renvoyer Dany le Rouge en Allemagne, Marie-Georges à Cuba et Martine dans le Poitou-Charentes, histoire de leur montrer ?

Non, rien. Rentrez chez vous, braves gens. Sans oser espérer une contre-révolution pour mettre enfin sur le trône un Louis XX promu comme un vainqueur de la Nouvelle Star, ni même un bon vieux coup d’état militaire ou une modeste émeute cagoularde, on aurait pu souhaiter au moins une remise au pas virile à Radio-France où sévissent les bassidjis de la bien-pensance citoyenne. Rien, je vous dis.

Heureusement, il nous reste les séries américaines à la télé, la sortie au Mac-Do du samedi soir, la voiture tunée ou le scooter « emprunté ». On n’a pas à se plaindre, au fond.

Sinon, je voulais ajouter un truc, mais j’ai oublié quoi.