Cocophonie

« Besancenot clashe Macron. » Faut-il craindre une bagarre à venir dans une parfumerie duty free entre les deux politiciens ?

Parce que l’ancien lider du NPA a décidé de se lancer dans la musique. Enfin, dans le rap. On peut même le voir dans un clip vidéo : s’il ne pousse pas la chansonnette – il aura toujours manqué de voix – il y figure en dodelinant mécaniquement de la tête, à la manière de ces chiens en plastique destinés à orner les plages arrière des voitures. On s’épargnera l’exégèse des punchlines : les clichés idéologiques combinés aux rimes pauvres devraient préserver les futurs candidats au baccalauréat d’un tel texte à analyser. Quoique.

Quant au choix du rap, il est révélateur : s’il peut sembler adapté à la cible marketing, les valeurs généralement mises en avant – bling-bling, grosses bagnoles et filles faciles – ne sont pas exactement celles pour lesquelles Che Guevara s’est fait dessouder. Mais MC Besancenot n’a que faire de cette contradiction apparente ; il gère cette dialectique avec son trotskisme génétiquement modifié, pas trop regardant sur l’éthique sociale des multinationales yankee dont il s’habille de la tête aux pieds. Sa révolution en carton-pâte n’a que faire du commerce équitable : les chemises en chanvre et les sandales en pneu recyclé, il trouve ça trop plouc.

Décidément, le gauchisme c’était mieux avant.

Sinon, je voulais ajouter un truc, mais j’ai oublié quoi.