Il est bien loin le temps du Salon des Refusés et des artistes maudits. Plus d’un siècle après, le mythe perdure néanmoins. Mais aujourd’hui, c’est l’art officiel qui est devenu avant-gardiste, contestataire, transgressif, et bien sûr, très lucratif. Des quasi-fonctionnaires plasticiens émargent en usant de provocation, de mauvais goût, de pornographie, et tentent accessoirement de nous conscientiser à l’obsolescence de la recherche du Beau. Ils s’attaquent aux grandes menaces pour l’humanité : Bush, Berlusconi, Sarkozy, le Pape évidemment, ainsi que la pervenche qui distribue des contraventions aux véhicules mal stationnés.
Si la société de consommation est une cible incontournable, en revanche, le petit monde des galeristes, critiques d’art, collectionneurs pétés de thunes, mécènes institutionnels, bénéficie d’une mansuétude confondante. On ne crache pas dans la soupe quand on se fait entretenir.
Maintenant, chut. Admirons…
Jeff Koons
Sinon, je voulais ajouter un truc, mais j’ai oublié quoi.