Aujourd’hui, j’entends exulter ceux qui voient désormais le triomphe de leur combat.
J’entends exulter ceux qui considèrent que la Tradition s’est arrêtée en 1962.
J’entends exulter ceux qui osent évoquer leur fidélité sans faille à une Église qu’ils n’ont eu de cesse d’insulter depuis vingt ans.
J’entends exulter ceux qui parlent d’unité alors qu’ils n’ont pas hésité à s’engager dans le schisme.
J’entends exulter ceux qui pensent que les 50 signes de Croix de « leur » messe sont d’institution divine.
J’entends exulter ceux qui travestissent en Église triomphante leurs utopies théocratiques.
J’entends exulter ceux qui se placent en victimes d’hier en espérant devenir bourreaux demain.
J’entends exulter ceux qui dénient aux autres le respect qu’ils ont toujours réclamé pour eux-mêmes.
J’entends exulter ceux qui, ayant pour tout bagage théologique les séquelles d’un caté de bonnes-soeurs intégristes et/ou la lecture en diagonale de la grossière compilation des « 200 hérésies de Vatican II », prétendent juger de l’orthodoxie du Magistère.
J’entends exulter ceux qui nous regardent comme des catholiques honteux ou des protestants déguisés.
J’entends exulter ceux qui n’auront jamais versé dans l’humilité et la douceur.
J’entends exulter ceux qui vénèrent un évêque anachronique qui s’est permis, en désobéissant, de reprendre le « non possumus » des martyrs chrétiens qui allaient verser leur sang.
J’imagine bien que leur combat n’est pas terminé. Et qu’ils ne lâcheront rien de ces certitudes qu’il appellent la « vraie foi ».
Aujourd’hui, je pense à ceux qui ont quitté la FSSPX en 1988. Eux savent ce qu’est la fidélité et ils en connaissent le prix.
A D.S. et A.J. avec toute mon estime.