Récemment, un professeur de lycée a commis l’irréparable en diffusant à ses élèves un documentaire sur l’avortement. C’est-à-dire contre… Malheureux ! Ne sait-il pas que l’IVG fait dorénavant partie d’un credo social qu’il faut professer sous peine de se voir exposé à la vindicte des nouveaux comités d’épuration ? Et cela ne s’est pas fait attendre puisque Prochoix, un micro-lobby qui milite à la fois pour le respect des minorités sexuelles et le mépris de la majorité des croyants, a organisé une campagne visant à obtenir le renvoi de cet enseignant.
L’argumentaire évoque la projection d’un montage d’images « toutes plus horribles les unes que les autres ». On ajoute d’ailleurs que « les adultes qui ont pu voir le film en sont sortis avec un sentiment de révolte et de dégoût ». Et après ? C’eût été un film sur les horreurs de la guerre, j’imagine qu’un même haut-le-cœur l’aurait suivi, mais sans le scandale. Le vrai problème tient au fait que cet individu « stigmatise le rôle du Planning familial ». Ça c’est plus grave. Car tenter de contredire – avec ou sans nuance – le bourrage de crâne institutionnalisé opéré sur les jeunes au nom de la libération sexuelle, c’est non pas lancer un débat sur un sujet – qui depuis 1974 ne souffre plus aucune contestation – mais courir droit au casse-pipe.