Étiquette : subventions

Bots-Arts

Il est bien loin le temps du Salon des Refusés et des artistes maudits. Plus d’un siècle après, le mythe perdure néanmoins. Mais aujourd’hui, c’est l’art officiel qui est devenu avant-gardiste, contestataire, transgressif, et bien sûr, très lucratif. Des quasi-fonctionnaires plasticiens émargent en usant de provocation, de mauvais goût, de pornographie, et tentent accessoirement de nous conscientiser à l’obsolescence de la recherche du Beau. Ils s’attaquent aux grandes menaces pour l’humanité : Bush, Berlusconi, Sarkozy, le Pape évidemment, ainsi que la pervenche qui distribue des contraventions aux véhicules mal stationnés.

Si la société de consommation est une cible incontournable, en revanche, le petit monde des galeristes, critiques d’art, collectionneurs pétés de thunes, mécènes institutionnels, bénéficie d’une mansuétude confondante. On ne crache pas dans la soupe quand on se fait entretenir.

Continuer la lecture

La FIAC c’est moi !

Je n’aurai probablement jamais assez de mots pour exprimer tout ce que l’art conceptuel me donne à ressentir…

L’impression de toucher enfin à la vérité, à la plénitude, à la quintessence esthétiques…

Après des siècles de tâtonnements maladroits (Vinci, Vermeer, Fragonard, Turner, etc.)…

Sinon, je voulais ajouter un truc, mais j’ai oublié quoi.

Les fonctionnaires de la contestation (art inside)

Le monde de la finance les qualifierait d’escrocs ; le monde de l’Art préfère parler de « plasticiens ». N’osant pas se prétendre peintres ou sculpteurs, ils se sont inventé une discipline que le béotien ordinaire assimilerait à un « foutage de gueule », si on lui apprenait que ça existe après son sixième pastis vespéral.

En mai 68, l’École des Beaux-Arts fut un haut lieu de production d’affiches engagées – et souvent excellentes, d’ailleurs – qui affirmaient « La chienlit c’est lui ! », ou encore « Presse – Ne pas avaler ». Dès lors, comment pourrait-elle renier cet héritage dans lequel expression artistique et contestation politique se rejoignent ? D’autant que, depuis près de trente ans, cette contestation est devenue institutionnelle et sponsorisée par l’État via le Ministère de la Culture, Radio-France ou Arte. Pourtant, l’ENSBA vient de réagir frileusement en faisant retirer de sa façade l’œuvre engagée d’une « artiste » chinoise qui consistait en deux grands panneaux sur lesquels était inscrit « travailler moins gagner plus ».

Continuer la lecture